Jérôme Lenfant: «Les courses marocaines sont crédibles»

COURSES HIPPIQUES

Agé de 59 ans , Jérôme Lenfant est directeur des rédactions des chaines Envidiez depuis 11 ans. Ancien journaliste de la radio Europe 1 et de la télévision Canal +, il est arrivé un peu par le hasard de la vie professionnelle à la tête des chaines Envidiez.

Auréolé par l’énorme succès d’audience des épreuves de sports équestres aux JO de Rio -  «Nous avons retransmis sur notre chaine life l’intégralité de toutes les épreuves équestres. Nous avons été la seule chaine au monde à le faire. Cela a été formidable» dit-il -, Jérôme Lenfant a répondu avec plaisir à nos questions. Il  a montré une connaissance étonnante des courses hippiques marocaines et un profond respect pour le travail de la SOREC.

 

 

Cheval du Maroc.- Pouvez-vous nous parler de votre grille de programmes ?

Jérôme Lenfant.- Equidia est en direct 14 heures par jour et de minuit à 4 heures du matin, on est en rediffusion des courses de la journée. Nos présentateurs sont des visages connus du monde de la télévision en ayant bien-entendu une appétence pour le monde hippique.

 

Comment fonctionnez-vous pour accepter la diffusion d’une course ?

Avant la diffusion, les commissaires jugent de la régularité des courses, il est donc impératif d’avoir les vidéos. Tout cela pour éviter toute contestation ou abus, vérifier s’il n’y a pas eu de gêne ou que le jockey n’a pas abusé des coups de cravache dans la ligne droite. S’il n’y a pas de soucis, un réalisateur remonte les images afin de donner un spectacle sportif et ainsi proposer une belle compétition aux téléspectateurs. Lorsque la course est en direct nous recevons par satellite les images que nous diffusons ».

 

Les courses marocaines entrent-elle dans votre ligne éditoriale?

Nos chaînes sont conçues pour les amateurs de sport équestre et surtout pour les parieurs qui font vivre ce sport. Je sais que l’on est suivi au Maroc et les gens qui nous contactent par les réseaux sociaux aimeraient voir plus d’épreuves au Maroc. Il faut savoir qu’une équipe de la SOREC  est venue nous voir travailler afin de trouver la meilleure façon de faire les mises en images des courses et ils ont trouvé des manières assez innovantes de filmer qui nous satisfont pleinement et qui sont d’une grande qualité et pas très onéreuses. Le développement des écuries de courses marocaines décidera de l’essor à donner aux courses marocaines sur nos antennes.

 

Retransmettez-vous beaucoup de courses marocaines ?

Nous commençons à en retransmettre pas mal.  Notre public et les clients du PMU s’habituent à parier sur certaines épreuves et à se familiariser avec les lieux. En général, on retransmet trois réunions annuelles au Maroc. Cela nous est arrivé d’aller sur place pour commenter, à Casablanca, mais souvent on commente depuis Paris.  Moi je préfère quand nos commentateurs sont sur place mais cela dépend des budgets. L’approche reste la même, la SOREC nous fournit en amont une couverture télévisée de qualité de l’avant course, des chevaux et des interviews. .

 

Quels rapports entretenez-vous avec la SOREC ?

La SOREC est un maillon fort des courses et du sport équestre en général. Elles sait entretenir de bonnes relations avec la France d’une part et le monde de l’équitation, en général, d’autre part. On peut dire que la SOREC a su transformer et révolutionner les courses au Maroc. D’ailleurs, si les courses marocaines n’avaient pas été professionnelles, le PMU n’accepterait pas que l’on présente des amateurs à ses clients parieurs. C’est clair aujourd’hui que les courses marocaines sont très crédibles et fiables. Et  notre public ne s’y trompe pas. Omar Skalli, qui est le directeur général de la SOREC, fait un travail remarquable. Il a foi dans la valeur du cheval. L’hippodrome de Casablanca, que je connais, est merveilleux ! Les haras de El Jadida sont superbes et il n’y a aucun doute sur la qualité des courses. Il y a de vraies connections avec le Maroc et la SOREC entretient une bonne proximité d’échanges. Nous, nous sommes toujours à l’écoute de partenariats possibles.

 

Pouvez-vous nous citer un cheval marocain qui retient l’attention d’Equidia?

Si je ne devais n’en citer qu’un seul, je porterais mon attention sur le Billabong! Il s’entraîne régulièrement en France, à Chantilly, chez Pascal Bary et il obtient de bon résultats en France.

 

A noter qu’il y a aussi des entraineurs et des chevaux français qui courent au Maroc.

Qui décide du choix des courses à retransmettre ?

Ce n’est pas Equidia qui décide, nous ne sommes que la vitrine du PMU et des sociétés de courses françaises. C’est à dire que nous retransmettons les courses qui sont proposées en pari aux clients français. C’est le PMU qui fait le choix des courses et notre rôle et de retransmettre les courses. Dès lors, notre équipe travaille à tout connaître sur les chevaux, les entraineurs, les jockeys afin d’être le plus complet possible dans nos renseignements à donner à nos spectateurs et parieurs. Equidia n’intervient pas dans les choix des courses. La SOREC et le PMU discutent régulièrement bien entendu.

 

Le Maroc est également régulièrement présent sur vos antennes à travers la star des sports équestres du Royaume, Kebir Ouaddar....?

Vous avez raison et je peux même vous dire que les Français apprécient beaucoup Kébir Ouaddar. C’est un homme qui dégage beaucoup de générosité, de sincérité, de charisme et de joie de vivre. Et ça se voit lorsqu’il est à cheval. Avec Quickly et son entraîneur vedette Marcel Rozier, ils forment vraiment une sacrée équipe. Nos spectateurs adorent le voir car il fait le spectacle avec son merveilleux cheval.  

 

 

Une passion, deux chaînes !

Equidia est née en 1996 comme chaîne de télévision thématique, spécialisée sur les courses hippiques en France et le monde du cheval.  Elle évolue en 2011 vers deux chaînes, Equidia Live et Equidia Life. La « live», la chaîne des courses et la «life» la chaine du cheval, en général.

Le groupe est indépendant des groupes traditionnels de télévision et des médias. Equida est diffusée par contre comme toute autre télé par le satellite Canal Sat et les opérateurs traditionnels.

Visibles aussi dans les 12 000 points de vente en France du PMU. Elles appartiennent aux sociétés de courses et au PMU (Pari Mutuel Urbain) qui est l’opérateur des chaînes. L’actionnariat est détenu par deux partenaires principaux «France Galop» et «le Cheval français».

55 journalistes travaillent à temps plein pour les deux chaines. Elles viennent de dynamiser en septembre dernier leurs antennes en proposant un nouvel habillage visuel avec plus de plateaux de présentation pour les talks et en renforçant les multiplex.

 

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Placé comme un supplément à la fin du magazine Clin d’œil, le magazine Cheval du Maroc est un rendez-vous incontournable pour les amoureux du cheval et permet, aux non initiés de découvrir la filière équine aux multiples facettes. Il participe, également, à la création d’un lien social entre les différents intervenants du monde du cheval au Royaume. Entre les courses hippiques, le développement du cheval barbe, l’utilisation traditionnelle et moderne du cheval, l’élevage équin, le Salon du Cheval d’El Jadida, le sport équestre, les métiers du cheval ou les cartes postales du cavalier marocain Kebir Ouaddar, les intérêts de lecture ne manquent pas. 

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